Jardins historiques : les méthodes à travers les siècles pour vous inspirer

Alors que l’agriculture conventionnelle abreuve les sols de pesticides et engrais chimiques, les particuliers cherchent à revenir aux méthodes d’autrefois. L’histoire du potager prouve la possibilité de se passer des pesticides délétères. Quoi de mieux que l’étude des jardins historiques pour découvrir des techniques de culture écologiques et productives ? Découvrez le modèle du potager ancien jusqu’à nos jours et les meilleures leçons des moines vivant en autonomie alimentaire.

L’histoire du potager : des premiers jardins cultivés à nos jours 

L’origine des jardins cultivés

La première description de jardin remonte à celle du jardin d’Éden. Ce lieu mythique était un verger fruitier, mais aussi un jardin potager (voir Florent Quellier, Histoire du jardin potager (2012)).

Au cours des siècles, le potager se développe dans les monastères comme chez les nobles. Il confère une autonomie alimentaire et devient très vite le symbole d’une nature domestiquée au service de l’être humain. 

Depuis l’époque médiévale, les potagers monastiques et royaux ont été valorisés à travers de nombreux écrits, à l’inverse des potagers domestiques. Ces jardins individuels n’étant pas soumis à la dime (impôt), il y a peu de traces écrites dans les registres sur ces espaces. Pourtant, les parcelles cultivées chez les particuliers permettaient d’assurer un approvisionnement durant les périodes de famine. 

Les jardins historiques, salvateurs durant les temps de guerre 

Le potager devient une réponse à la pénurie pendant les guerres. Symbole de précarité, il sera donc mal vu pendant les 30 Glorieuses. 

Malgré cette mauvaise presse, le jardin cultivé aura toujours été lieu d’innovation technique et scientifique. 

L’arrivée des supermarchés dans les années 60 va chambouler les modes consommation et faire oublier ces espaces nourriciers individuels...

La vision du potager de nos jours

Après une période d’oubli, le potager urbain retrouve ses lettres de noblesse. Cultiver ses propres légumes symbolise un retour au naturel, à l’essentiel. Par ailleurs, il s’inscrit dans la recherche d’une alimentation saine, voire d’une autonomie partielle. 

Grâce à des méthodes respectueuses du vivant, comme la permaculture, le jardinier se met à l’écoute du potager, de son écosystème et ses interactions. L’objectif ? Tirer profit de l’abondance naturelle que nous offre le sol, pour manger ultra frais et ultra local… Tout en préservant la biodiversité en danger et participant à la création d’un monde plus durable. Quel programme ! 




Vous souhaitez découvrir les méthodes de culture des potagers anciens ? De nombreux lieux historiques reproduisent les espaces nourriciers, selon les modèles du passé. Découvrez bientôt sur le blog notre sélection de potagers à visiter… Et découvrez dès maintenant les leçons du passé des moines. 

Le modèle du potager ancien : la typologie des jardins monastiques 

L’inspiration des potagers d’églises

Le jardin monastique est un modèle inspirant. Les religieux y cultivaient des plantes médicinales, des fruits et légumes pour la consommation du couvent, ainsi que des plantes d’ornement. Véritable espace nourricier, mais également lieu méditatif et presque sacré, il fournit de précieuses leçons aux créateurs de potagers partagés.

La composition du jardin monastique : un aperçu des méthodes d’antan

Le jardin monastique est composé de trois parties distinctes : 

  • Le jardin des simples, où l’on cultive plantes médicinales, aromates et condiments. Ces espaces étaient surélevés, pour éviter aux moines de se courber : vous aurez reconnu les prémices du carré potager ! 

  • L’enclos, espace potager où se font les cultures maraichères. Le régime des moines étant essentiellement végétarien, la culture des légumineuses était la plus importante. On y plantait également de nombreux légumes racines et crucifères, parfaits pour les potages. 

  • Le verger, où les vignes poussaient sur des fruitiers divers qui variaient en fonction des régions. 

Le potager ancien : plus qu’un espace nourricier, un lieu symbolique

Les plans de potager du Moyen-Âge ajoutent une dimension religieuse. Les espaces s’organisent pour favoriser le calme et la prière, pour symboliser les 4 éléments ou pour représenter la Trinité. Plus qu’un jardin nourricier, les parcelles monastiques sont de véritables lieux de bien-être et symboles. 

Par chance, ou connaissance du vivant, ces méthodes mystiques servaient la productivité des parcelles. 

  • En effet, les trios de carrés potagers permettaient de faire des associations bénéfiques à la croissance des plantes, et d’assurer une rotation de culture. 

  • Le verger assurait un apport d’eau et de nutriments puisés dans la terre. 

  • Les légumineuses, quant à elle, enrichissaient le sol d’azote. 

  • Enfin, la large gamme de végétaux accueillait une biodiversité au service de l’ensemble du jardin. 




L’étude des jardins historiques prouve que la compréhension du vivant suffit à produire en abondance, sans recours aux pesticides ou engrais chimiques. Rubus s’inspire des méthodes de potager ancien, améliorées par des décennies de progrès en permaculture. Ces techniques respectueuses de l’environnement redonnent vie à nos sols, tout en offrant des légumes sains et savoureux. 

Un perpétuel travail de recherche, alliant savoir d’antan et dernières découvertes, nous permet de vous proposer le potager dont vous avez besoin, en ville, en entreprise, au pied de votre immeuble ou dans votre jardin domestique. N’hésitez pas à nous contacter pour installer votre potager clé en main !